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9 mars 2023 - 26 minutes

La disparité entre les sexes dans la technologie… Parlons-en

La disparité entre les sexes dans la technologie est assez répandue et nécessite des efforts sociétaux et personnels pour être résolue.

Juliette Carreiro

Tech Writer

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Vous nous verrez souvent parler de la qualité de l'industrie technologique (naturellement), et nous y croyons vraiment. C'est un endroit où nous voyons toutes sortes de personnes bâtir la carrière de leurs rêves, quels que soient leurs parcours, leur statut socio-économique, leurs caractéristiques démographiques ou même leur personnalité. 

Cependant, nous serions négligents de discuter de l'état de l'industrie technologique et de ne pas inclure le problème répandu de la disparité entre les sexes dans la main-d'œuvre. Outre les implications sociales évidentes d'un créneau incroyablement dominé par les hommes, cela affecte également les comportements politiques, économiques et culturels en général. La simple vérité est que la disparité entre le lieu de travail et les compétences dans l'industrie technologique peut être largement attribuée à la grande inégalité entre les sexes ; Pour combler cette disparité internationale et croissante, un effort sérieux doit être consenti  pour comprendre l'origine de ce problème et le résoudre.

Nous constatons chaque jour des efforts consentis dans ce créneau de tous les coins de notre communauté à travers les États-Unis, l'Europe et l'Amérique du Sud. Mais cela n'a aucun sens de combattre un problème que nous ne comprenons pas vraiment. Nous souhaitions donc examiner l'état actuel de disparité entre les sexes dans la technologie, identifier l’origine du problème et envisager des solutions pour l’avenir.

Sexisme et discrimination fondés sur le sexe

L'industrie technologique n'est pas la seule à faire face à des problèmes de diversité, loin s'en faut. Le sexisme et la discrimination fondés sur le sexe sont, malheureusement, des histoires aussi vieilles que le monde 

Le sexisme est un concept compliqué, mais il comprend la croyance qu'un sexe ou un genre est supérieur à un autre. La discrimination fondée sur le sexe, quant à elle, se manifeste lorsqu'une personne fait l'objet d'une discrimination en raison de son identité sexuelle. Historiquement liée à la préférence accordée aux hommes, cette forme de discrimination peut avoir des conséquences dramatiques. Les sociétés sont fortement affectées par les attentes en matière de genre et peuvent modifier les choix de carrière, les options sur le lieu de travail, la façon dont nous nous habillons, la façon dont nous devrions agir, les études que nous devrions suivre, et bien d'autres choses encore. 

L'un des exemples les plus clairs des retombées des attentes sociales fondées sur le sexe est le lieu de travail. Les hommes et les femmes sont fortement affectés dans leurs choix de carrière par les attentes de la société. 97,78 % des infirmiers et des aides-soignants, 95,65 % des secrétaires juridiques, 89,09 % des danseurs et des chorégraphes et 88,45 % des réceptionnistes sont des femmes. En revanche, 99,19 % des techniciens automobiles, 98,97 % des charpentiers et menuisiers, 96,4 % des techniciens en électricité et électronique et 95,38 % des ingénieurs en télécommunications sont des hommes. 

Mais ces écarts considérables dans certains emplois ne sont pas la seule chose à garder à l'esprit. Au niveau mondial, la disparité de rémunération entre les hommes et les femmes l’est de 20 %, ce qui signifie que les femmes gagnent en moyenne 20 % de moins que les hommes. Cette disparité est bien sûr exacerbée par les postes réels occupés par les hommes et les femmes : si les emplois de haut niveau et bien rémunérés sont dominés par les hommes, il est naturel qu'ils gagnent plus d'argent. Malheureusement, ce n'est cependant pas la seule raison : 

  •  Comme nous l'avons mentionné ci-dessus, les femmes ont tendance à travailler dans des secteurs qui paient moins que les industries à prédominance masculine.

  • Les postes de direction ont tendance à être occupés par des hommes.

  • Les hommes sont plus souvent promus.

  • Dans tous les pays du monde, les femmes gagnent moins que les hommes pour le même travail.

  • Les femmes subissent une pression incroyable lorsqu'elles tombent enceintes ou choisissent de rester à la maison avec leurs enfants.

  • Les femmes assument de nombreuses tâches non rémunérées, telles que la garde d'enfants ou les soins prodigués à un parent malade.

Les différences entre les hommes et les femmes sont dues à des siècles de croyances patriarcales qui ont placé les hommes dans une position de pouvoir sur les femmes. Aujourd'hui, dans la plupart des régions du monde, la disparité entre les hommes et les femmes a considérablement reculé ; auparavant, les hommes avaient une autorité totale sur les femmes ouvrant des comptes bancaires, conduisant, comment elles s'habillaient, l'accès aux soins de santé, l'accès à l'éducation ou le droit de vote.

Même si la plupart d'entre nous ne se souviennent d'aucun des exemples de discrimination sexuelle mentionnés ci-dessus dans leur propre vie, l'égalité entre les hommes et les femmes continue de poser des problèmes majeurs dans la société actuelle. Et cela concerne tout le monde : seulement 50 % des femmes dans le monde travaillent, contre 80 % des hommes. 

Inégalités de genre 

Pour mesurer la disparité entre les sexes par pays, le Global Gender Gap Index du Forum Économique Mondial utilise quatre catégories principales pour déterminer le niveau d'inégalité entre les sexes d'un pays : participation et opportunités économiques, niveau d'éducation, santé et survie, et émancipation politique. Les pays ont reçu un classement de 0 à 100 dans chaque section ; 100 % signifie que la parité entre les hommes et les femmes a été pleinement atteinte.

Participation et opportunités économiques 

Dans cette section, cinq facteurs sont évalués : le taux de participation à la main-d'œuvre, l'égalité salariale pour un travail similaire, le revenu estimé du travail, les législateurs, les hauts fonctionnaires et les gestionnaires, ainsi que les travailleurs professionnels et techniques. Le rapport indique qu'en moyenne, les économies à revenu élevé ont obtenu 69 %, les économies à revenu moyen supérieur 68 %, les économies à revenu moyen inférieur 63 % et les économies à faible revenu 66 %. 

L'égalité des sexes est liée aux opportunités économiques et les pays dont l'économie est la plus performante obtiennent des résultats légèrement meilleurs. 

Niveau d'éducation 

Cette section définit le taux d'alphabétisation et les inscriptions dans l'enseignement primaire, secondaire et supérieur. Ici, 29 pays ont pu se prévaloir d'une parité totale entre les hommes et les femmes à trois niveaux économiques différents. Les taux mondiaux varient de 48 % à 100 % et, à mesure que le rapport aborde les pays les moins bien classés, les écarts se creusent encore davantage. 

Santé et survie 

Cet indice utilise le rapport de masculinité à la naissance et l'espérance de vie en bonne santé pour produire la section présentant la plus faible variation et le plus petit écart entre les sexes. Aucun pays n'a atteint la parité, mais 141 ont réduit la disparité entre les sexes d'au moins 95 % ; le Qatar, le Pakistan, l'Azerbaïdjan, la Chine et l'Inde sont les seuls pays où la disparité entre les sexes est supérieur à 5 %.

Renforcement du pouvoir politique 

Les femmes occupant des postes parlementaires et ministériels et les années au cours desquelles des femmes ont été chefs d'État (au cours des 50 dernières années) sont évaluées pour définir la disparité entre les hommes et les femmes en matière d'émancipation politique. C'est dans cette section que la disparité est le plus important, avec un pourcentage global de 22 % ; la fourchette est également très large, le pays le plus bas, le Vanuatu, obtenant un score de 0 %, tandis que l'Islande obtient un score de 87 %. Seuls 11 pays dans le monde ont comblé plus de 50 % de la disparité entre les hommes et les femmes : Finlande, Norvège, Nouvelle-Zélande, Nicaragua, Costa Rica, Rwanda, Allemagne, Bangladesh, Suède, Irlande et Afrique du Sud. Seuls 39 % des pays se situent au-dessus de la moyenne mondiale, ce qui signifie que plus de 60 % sont en dessous. 

La voie des Nations Unies vers l'égalité entre les hommes et les femmes 

Les Nations Unies ont établi des objectifs de développement durable à atteindre d'ici 2030 et l'égalité des sexes en est le cinquième. Composés de neuf étapes, ce sont les priorités de l'ONU lorsqu'il s'agit d'atteindre l'égalité des sexes : 

  1. Mettre fin à toutes les formes de discrimination à l'encontre des femmes et des filles partout dans le monde. 

  2. Éliminer toutes les formes de violence à l'encontre des filles et des femmes partout dans le monde, y compris la traite et l'exploitation. 

  3. Éliminer toutes les pratiques néfastes fondées sur le sexe, comme les mariages précoces ou forcés et les mutilations génitales féminines. 

  4. Reconnaître et valoriser les soins non rémunérés et le travail domestique par le biais de services publics et de politiques de protection publique qui encouragent le partage des responsabilités parentales.

  5. Garantir la participation pleine et effective des femmes à tous les niveaux de la vie politique, économique et publique, ainsi que l'égalité des chances en matière de leadership. 

  6. Garantir l'accès universel à l'éducation et aux droits en matière de santé sexuelle et génésique.

  7. Entreprendre des réformes pour donner aux femmes des droits égaux aux ressources économiques et l'accès à la propriété et au contrôle de la terre, aux services financiers, à l'héritage et aux ressources naturelles. 

  8. Utiliser la technologie pour promouvoir l'autonomisation des femmes. 

  9. Adopter et renforcer les politiques et les législations afin de mettre en œuvre la protection de l'égalité entre les hommes et les femmes pour toutes les femmes et les filles.

La disparité entre les sexes dans la technologie

L'exclusion numérique fondée sur le sexe a de graves répercussions sur la société et sur l'industrie technologique elle-même. 

"Les obstacles à l'accès, l'accessibilité financière, l’absence d'éducation, de compétences et de connaissances technologiques, ainsi que les préjugés sexistes et les normes socioculturelles inhérentes sont à l'origine de l'exclusion numérique fondée sur le sexe. Il est primordial d'améliorer l'accès aux outils numériques, de les rendre plus sûrs et plus abordables, et de mettre en place des interventions politiques qui s'attaquent aux préjugés structurels à long terme".

La première question concernant l'égalité entre les hommes et les femmes est celle de ses implications éthiques et justes. Toutefois, un monde plus égalitaire pourrait apporter des avantages dans de nombreux créneaux, en particulier l'économie mondiale. Des études indiquent qu'une disparité plus faible entre les hommes et les femmes améliore le PIB mondial, augmente la productivité et favorise l'innovation. Besoin d'être plus convaincant ? Il a été démontré que les femmes autonomes 

  • Augmentent les dépenses de consommation

  •  Améliorent les processus de décision

  • Encouragent  des sociétés plus inclusives 

  • Accroissent  les efforts en matière de développement durable

Le rapport du FMI : 

"Nous sommes conscients que dans les pays où l'inégalité entre les sexes est la plus grande, le simple fait de combler la disparité dans la participation des femmes au marché du travail pourrait augmenter la production économique de 35 % en moyenne [...] En Norvège, l'expansion des services universels de garde d'enfants a augmenté la probabilité d'emploi des mères de 32 points de pourcentage".

Le Gender Employment Gap Index de la Banque mondiale indique que si la disparité entre les sexes était comblée et que les hommes et les femmes avaient un accès égal à l'emploi rémunéré, le PIB par habitant pourrait augmenter de près de 20 %. Mais dans le créneau de la technologie en particulier, la disparité entre les hommes et les femmes est assez importante dans quatre créneaux : l'utilisation et l'accès à l'internet, les compétences et les outils numériques, la participation aux STIM, le leadership et l'esprit d'entreprise dans le secteur de la technologie. 

La disparité entre les hommes et les femmes et l'utilisation de l'internet 

L'utilisation de l'internet est essentielle pour offrir aux femmes davantage d'opportunités, dans la technologie et dans d'autres créneaux. L'Europe et les continents américains ont les taux les plus élevés d'utilisation de l'internet et ont atteint la parité hommes-femmes ou en sont très proches ; cependant, près de la moitié de la population mondiale n'a pas accès à l'internet. La majorité de ce groupe est constitué de femmes vivant dans des pays sous-développés. 

L'accès universel à Internet est l'un des objectifs de développement durable de l'ONU et est absolument essentiel pour réduire le fossé. L'accès mondial pourrait offrir aux femmes des possibilités de formation des soins de santé élargis et davantage d'opportunités.

La disparité entre les sexes et les compétences numériques

Les compétences numériques ne sont pas seulement nécessaires pour les emplois en technologie ; tout le monde a besoin de compétences numériques pour participer pleinement à la société et accéder aux services financiers, aux possibilités d'éducation, aux services de soins de santé, et plus encore. Mais la disparité entre les hommes et les femmes pourrait être encore plus réduite si les femmes disposaient des mêmes compétences numériques avancées pour combler les lacunes du marché de la technologie. Comme l'indique la Digital SME Alliance

"Les inégalités entre les sexes sont les plus prononcées dans les compétences technologiques révolutionnaires, qui sont fortement demandées dans les secteurs émergents tels que l'IA, la robotique et l'informatique nuragique. Selon le Forum économique mondial, les femmes ne représentent que 26 % des emplois dans le créneau de l'IA au niveau mondial. La situation est encore plus désastreuse dans l'informatique nuragique et les données, où les chiffres sont respectivement de 15 % et 12 %."

L'économie numérique avance rapidement et des professionnels de la technologie sont nécessaires dans pratiquement tous les secteurs. Garantir l'accès aux compétences numériques permettra d'atteindre la parité hommes-femmes et d'améliorer l'économie mondiale. 

Les disparités entre les hommes et les femmes et la participation aux STIM 

Globalement, les femmes ont presque atteint la parité dans leurs études : études de premier cycle (45 %-55 %), études supérieures (53 %) et études de doctorat (43 %). Cependant, elles ne représentent que 35 % des étudiants en STIM. Cette situation est problématique pour deux raisons majeures : premièrement, les créneaux STIM gagnent rapidement en importance et si les femmes ne les étudient pas, elles ne seront pas en mesure d'accéder aux emplois dans ces secteurs. Deuxièmement, les emplois dans les STIM sont parmi les mieux rémunérés au monde et si les femmes n'y ont pas accès parce qu'elles n'ont pas l'éducation ou les compétences nécessaires, la disparité de rémunération entre les hommes et les femmes ne fera que s'accroître. 

Nous pouvons assimiler l’absence de femmes dans les STIM à ces trois causes : un manque de confiance en soi, des stéréotypes sur les travailleurs de la technologie et une culture dominée par les hommes. Les statistiques de 2020 soulignent la gravité de cette disparité : 

  • Les femmes ne représentent que 16 % des titulaires d'une licence en informatique et services d'information, 21 % en ingénierie, 27 % en économie et 38 % en sciences physiques. 

  • Les femmes occupent moins de 20 % des postes de direction dans le créneau de la technologie.

  • Seuls 19 % des vice-présidents principaux et 15 % des PDG sont des femmes.

  • 39 % des femmes travaillant dans la technologie considèrent les préjugés sexistes comme un obstacle à l'obtention d'une promotion.

  • 34 % des employés d'Apple sont des femmes, mais seulement 24 % des postes techniques sont occupés par des femmes. 

  • Pendant la pandémie de COVID-19, les femmes étaient presque deux fois plus susceptibles de quitter leur emploi, d'être en chômage partiel ou licenciées. 

La disparité entre les hommes et les femmes, le leadership et l'esprit d'entreprise dans le créneau de la technologie 

Comme nous avons déjà abordé les obstacles auxquels sont confrontées les femmes qui entrent dans le secteur technologique, cette section se focalisera sur les problèmes que rencontrent celles qui sont déjà dans l'industrie, en particulier lorsqu'elles sont sur le point d'être promues. Souvent, les femmes sont confrontées à des problèmes que les hommes n'envisagent même pas, tels que la prise en charge de responsabilités familiales, l'absence de modèles et d'autres femmes occupant des fonctions similaires, et une pression plus forte pour prouver leurs compétences. 

Même si les femmes représentent 40 % des entrepreneurs en phase de démarrage dans le monde, les hommes ont toujours tendance à créer plus d'entreprises que les femmes. L'enquête menée auprès des entrepreneurs nous a permis de constater que les femmes sont plus susceptibles de créer une entreprise pour faire la différence ou pour pallier la pénurie d'emplois, tandis que les hommes le font pour s'enrichir ou pour perpétuer une tradition familiale. Dans les start-ups technologiques, seules 2,7 % des femmes sont impliquées, contre 4,7 % des hommes. 

La disparité entre les hommes et les femmes par pays 

Les statistiques mondiales peuvent nous aider à nous faire une idée de la disparité globale entre les hommes et les femmes dans la technologie, mais il est essentiel d'examiner les données pays par pays pour obtenir une image plus précise de chaque marché, de ses axes d'amélioration et des choses spécifiques à faire pour atteindre la parité entre les hommes et les femmes. 

Le Royaume-Uni

Cinq millions de personnes travaillent dans l'industrie technologique au Royaume-Uni, mais seulement 17 % de ces postes sont occupés par des femmes. Or, si l'on considère l'ensemble de la main-d'œuvre britannique, les femmes représentent 49 % de l'ensemble des travailleurs. Cette différence entre le nombre de femmes employées et le nombre de femmes employées dans la technologie est précisément ce que nous appelons la disparité entre les hommes et les femmes.

Ce problème se pose avant même que les femmes n'entrent sur le marché du travail : au Royaume-Uni, 35 % seulement des étudiants de l'enseignement supérieur dans le créneau des STIM sont des femmes. En examinant ce problème, nous pouvons distinguer trois causes : 

  1. Les filles sont moins susceptibles de choisir d'étudier les STIM. Cela s'explique par plusieurs raisons : dans un secteur aussi masculin, les filles ne voient pas de modèles ni de place pour elles-mêmes. Les enseignants sont également mal préparés à montrer aux filles les possibilités de carrière dans la technologie et ne sont donc même pas encouragés à promouvoir les filles dans les STIM. 33 % des hommes se sont vu suggérer une carrière dans les technologies, contre seulement 16 % des femmes

  2. Les filles n'envisagent pas de carrière dans les technologies. Les filles sont plus susceptibles que les garçons d'envisager leur future carrière lorsqu'elles choisissent leur baccalauréat et lorsqu'elles n'envisagent pas une carrière dans les technologies, elles ne suivent pas de cours de STIM. 

  3. Il y a une pénurie de modèles féminins. La représentation est absolument essentielle ; les filles qui ne voient pas de femmes leaders dans la technologie et qui, au lieu de cela, voient une grande majorité d'hommes, ne se sentiront pas concernées par une carrière dans la technologie. 

Et ces chiffres sont directement liés aux salaires. Selon le rapport britannique sur l'égalité dans le secteur technologique, le salaire moyen des hommes travaillant dans le secteur technologique est de 66 000 livres sterling et celui des femmes de 63 000 livres sterling. 

Pour combler ce fossé et encourager davantage de femmes à rejoindre l'industrie technologique, certaines entreprises britanniques ont engagé des mentors pour aider les femmes à prendre confiance en elles lorsqu'elles postulent à un emploi, à demander un salaire correct, à parler de harcèlement ou d'autres problèmes, et à commencer un nouvel emploi. Toutefois, il ne s'agit pas d'une décision personnelle prise par les femmes, mais d'un problème sociétal systémique qui, pour être résolu, nécessite une approche proactive de la part de la société dans son ensemble. 

Les États-Unis

Le marché américain de la technologie n'emploie que 26 % de femmes, malgré une répartition presque égale dans l'ensemble de la main-d'œuvre (49 %). Et malgré le fait que 45 % des étudiants en STIM étaient des femmes en 2020, seulement 22 % et 20 % ont obtenu un diplôme en ingénierie et en informatique, respectivement. Deux années de collecte de données peuvent nous aider à déterminer l'origine de ce problème : 

  1. Il y a peu de modèles féminins. Vu que l'industrie technologique est largement dirigée et composée d'hommes, les filles ne se voient pas comme de futures techniciennes. 

  2. Les stéréotypes sont très répandus dans le secteur de la technologie. De nombreuses filles sont détournées de la technologie en raison de stéréotypes et d'idées selon lesquelles la technologie est une carrière réservée aux hommes et qu'elles devraient choisir des parcours « féminins » 44 % des femmes interrogées âgées de 18 à 28 ans n'ont jamais bénéficié d'informations ou de ressources sur les possibilités d'entrer dans la technologie ; seulement 33 % des hommes ont déclaré la même chose. 

  3. Le secteur des STIM est hostile pour les femmes. Les femmes dans les STIM disent se sentir à l’écart, être la cible de micro-agressions et avoir moins confiance en elles sur le lieu de travail. Outre le fait que leurs opinions ne sont pas entendues au travail, ce sont autant de raisons pour lesquelles les femmes ne choisissent pas la technologie ou décident de quitter le secteur. 

Un autre problème se pose lorsque les femmes arrivent sur le marché du travail. 38 % des femmes diplômées en informatique travaillent dans l'industrie, contre 53 % des hommes ; les données sont similaires dans le créneau de l'ingénierie. Les femmes estiment également que le plafond de verre, barrière métaphorique qui empêche les femmes et les minorités de progresser comme les hommes, les empêche d'occuper des postes de direction. 48 % des femmes sont recrutées au niveau débutant, mais seulement 40 % des cadres de premier niveau ; ce fossé continue de se creuser à mesure que le rôle de chef de file gagne en importance. 

Toutefois, les données sont prometteuses. La National Science Foundation indique que les femmes sont plus nombreuses que jamais à obtenir des diplômes dans le créneau des STIM. À mesure que la génération Z entre à l'université puis sur le marché du travail, nous pouvons nous attendre à ce que de plus en plus de femmes rejoignent l'industrie technologique, grâce à leur statut de première génération numérique native.

L'Espagne

En Espagne, seuls 20,6 % des travailleurs du secteur technologique sont des femmes. Et dans le secteur technologique, le nombre de professionnels nécessaires double chaque année, ce qui offre un boulevard  aux femmes souhaitant entrer dans la technologie. En Espagne, les femmes gagnent 9,4 % de moins que les hommes ; cela peut sembler peu, mais cela signifie qu'elles travaillent gratuitement 34 jours par an. 

Comme nous l'avons mentionné, la pénurie de femmes dans la technologie découle de problèmes qui surviennent bien avant que les femmes n'entrent sur le marché du travail. Seuls 35 % des étudiants en STIM dans l'enseignement supérieur sont des femmes et 3 % seulement étudient les technologies de l'information et de la communication et les matières connexes. Les femmes représentaient 55,3 % de l'ensemble des étudiants entre 2020 et 2021, mais seulement 29 % d'entre elles étaient inscrites dans des programmes d'ingénierie et 13,4 % dans des programmes d'informatique. Il est toutefois intéressant de noter que les sciences sont un créneau dominé par les femmes en Espagne. 75 % des étudiants en biomédecine, 68,7 % des étudiants en médecine, 65,8 % des étudiants en biochimie et 61,7 % des étudiants en biotechnologie sont des femmes. En ce qui concerne les carrières technologiques, 87 % des hommes travaillent dans les télécommunications, 74 % dans l'industrie et 73 % dans la physique.

Cette grande différence est liée aux différences de socialisation entre les garçons et les filles ; de forts stéréotypes de genre dominent la vie des jeunes espagnols et les garçons sont censés inventer et calculer, tandis que les filles jouent un rôle plus attentif aux autres.

Les femmes ne représentent que 20 % de l'écosystème espagnol des startups et ce chiffre n'a pas changé au cours des huit dernières années. 51 % des femmes sont des entrepreneurs en série, contre 62 % des hommes. 42 % des femmes ont échoué dans une précédente aventure entrepreneuriale et seulement 24 % déclarent avoir vendu avec succès une startup, contre 33 % des hommes. L'Espagne est toutefois le pays d'Europe qui compte le plus de femmes dirigeantes de startups FinTech (25 %). 

L'Espagne prend des mesures concrètes pour combler la disparité entre les hommes et les femmes. En 2012, la disparité salariale était de 18,7 %, soit près de 10 % de plus qu'aujourd'hui. Le gouvernement espagnol s'efforce également de garantir la parité de rémunération par l'intermédiaire du Real Decreto 902/2020, qui sensibilise les travailleurs à la disparité de rémunération et à la discrimination salariale, en ouvrant toutes les entreprises à la transparence. 

L'Allemagne

17 % des emplois technologiques allemands sont occupés par des femmes, alors que les femmes et les hommes sont presque égaux dans la main-d'œuvre générale. Et bien qu'elles représentent plus de la moitié de la population universitaire (52 %), les femmes ne constituent que 35 % des étudiants en STIM. 

Les stéréotypes négatifs contribuent à la réticence des femmes allemandes à entrer dans l'industrie technologique, en plus des niveaux inférieurs de numérisation pour les femmes, dont les effets sont les suivants : 

  • Accès limité à l'information

  • Des possibilités d'emploi compliquées 

  • Réduction de l'efficacité de l'industrie 

  • Accroissement de la disparité entre les différents groupes socio-économiques 

  • Risque accru de cybercriminalité 

Une étude menée par Microsoft révèle que les filles s'intéressent aux STIM à l'âge de 11 ans, mais qu'elles changent d'avis à l'âge de 15 ans ; la principale raison de ce changement est la pénurie de modèles. En outre, la disparité salariale entre les hommes et les femmes en Allemagne est l'une des plus importantes d'Europe ; les hommes travaillant dans le secteur de la technologie gagnent environ 15 000 euros de plus par an que leurs collègues féminines exerçant les mêmes fonctions. Dans le secteur de l'ingénierie, par exemple, les experts estiment que les femmes sont socialement conditionnées à choisir des secteurs moins bien rémunérés et sont plus disposées à accepter des emplois à temps partiel. Les femmes quittent également l'industrie technologique plus tôt que les hommes ; à l'âge de 45 ans, seules 9 % des femmes travaillent toujours dans leur créneau technologique. 

Dans l'écosystème des start-ups, les femmes allemandes ont du mal à obtenir des financements et à bénéficier d’un soutien pour les aider à gérer leur équilibre entre vie professionnelle et vie privée. En fait, 63 % des startups sont entièrement fondées par des hommes et seulement 6 % des fondatrices sont des business angels actifs. 

Ce dont L'Allemagne a désormais besoin est une approche axée sur l'égalité qui se focalise sur l'élimination des obstacles structurels et culturels auxquels sont confrontées les femmes. 

Le Portugal

Un détail important des données portugaises sur la main-d'œuvre est que l'écart de rémunération entre les hommes et les femmes dans la technologie et les hommes et les femmes dans toutes les industries est assez similaire, ce qui signifie que le choix d'une carrière dans la technologie n'est pas une décision aussi risquée sur le plan financier que dans d'autres pays. Bien que la disparité salariale ne soit pas aussi importante que dans d'autres pays, les hommes employés dans la technologie perçoivent en moyenne des salaires 16 % plus élevés que les femmes occupant les mêmes fonctions. Cette situation dissuade les femmes de rejoindre le secteur : seuls 18 % des professionnels de la technologie sont des femmes ; nombre d'entre elles citent les possibilités d’évolutions limitées et les bas salaires comme autant de raisons d'éviter le secteur ou de le quitter. 

De nombreux pays voisins manquent cruellement de représentation féminine dans les cours de STIM de l'enseignement supérieur, mais le Portugal a en fait une majorité féminine d'étudiants inscrits en STEM, avec 57 %. Toutefois, ce pourcentage diminue au fur et à mesure que les cours deviennent plus avancés et les étudiants déclarent ne pas se sentir inclus ou intégrés dans les cours. De même, les étudiants déclarent travailler dans des services s comptant une à deux femmes pour dix hommes et 10 % d'entre eux travaillent dans un service où il n'y a aucune femme. 

Des groupes tels que Portuguese Women in Tech et le PWIT Salary Transparency Project s'efforcent de combler ces écarts et d'éduquer la population générale sur ces questions ; ces problèmes découlent d'un manque général de diversité sur le lieu de travail et, à mesure que la technologie continue de propulser l'économie portugaise vers l'avant, les femmes joueront un rôle clé.

Les Pays-Bas

Longtemps considéré comme un créneau dominé par les hommes, le secteur des technologies aux Pays-Bas commence à s'ouvrir aux femmes. Dans l'industrie numérique, les femmes représentent 38 % de la main-d'œuvre totale ; ce chiffre tombe à 18 % seulement dans le secteur des technologies de l'information. Par ailleurs, 36 % seulement des femmes occupent des postes de direction (dont 25 % de PDG). Pour les entrepreneurs, ce chiffre est passé de 2 % à 8 % depuis 2005. 

Le secret au tour de la diversité, l'inclusion et les salaires n'aide pas non plus le secteur technologique néerlandais à attirer les femmes. 88 % des entreprises ne communiquent pas les salaires et 99 % n'ont pas de stratégie publique sur la manière de réduire la disparité salariale entre les hommes et les femmes aux Pays-Bas. Le fait de ne pas communiquer sur les salaires, les pratiques en matière d'égalité et la diversité des entreprises peut favoriser les stéréotypes, les mythes et les informations inexactes et dissuader encore davantage les femmes d'entrer dans le secteur de la technologie. 

Les Pays-Bas endurent d'opinions et de normes sociétales spécifiques concernant le genre, l'éducation et les choix de carrière, qui limitent considérablement les choix des femmes. Curieusement, les secteurs dominés par les femmes, comme les soins de santé (70 %) et l'éducation (48 %), comptent principalement des femmes travaillant à temps partiel, et plus de la moitié de celles qui travaillent à temps partiel le font en raison d'obligations de garde d'enfants, de travaux ménagers et de soins informels ; seuls 27 % des hommes disent la même chose. Ces opinions sociétales ont également un impact sur les choix en matière d’éducation des jeunes étudiants néerlandais ; les Pays-Bas comptent l'un des plus faibles nombres de femmes dans les STIM en Europe et la pénurie de modèles féminins rend l'entrée dans le secteur de la technologie peu attrayante pour les femmes, en plus des stéréotypes et des croyances sexistes de longue date. 

Bien que ces problèmes puissent sembler insurmontables, la clé du succès de l'industrie technologique néerlandaise réside dans les femmes. Si les femmes rejoignaient la population active au même rythme que les hommes, le PIB national pourrait augmenter de 100 milliards d'euros. Pour y parvenir, PwC suggère d'établir des options de mise en réseau pour les femmes dans l'industrie, de recycler les talents féminins, de partager les réussites des modèles féminins, de promouvoir des environnements inclusifs et de se concentrer sur l'embauche et la formation des femmes pour des postes dans la technologie. 

Le Brésil

Bien que le Brésil puisse affirmer que 39 % des postes de l'industrie technologique sont occupés par des femmes, il convient de faire une distinction importante : seuls 20 % d'entre elles occupent des postes liés à la technologie, la majorité d'entre elles travaillant dans des fonctions de soutien ou d'administration. Jusqu'en 1964, les femmes brésiliennes n'avaient pas accès à leurs finances et ne pouvaient même pas avoir de carte d'identité avant 1963, ce qui limitait leur accès aux comptes bancaires ; l'indépendance financière est encore une chose à laquelle les femmes brésiliennes s'habituent.

En raison de stéréotypes sociaux forts, l'industrie technologique brésilienne manque à la fois de genre et de diversité raciale ; Les femmes noires sont extrêmement sous-représentées. Mais des études indiquent  que des bureaux plus diversifiés et inclusifs sont globalement plus productifs et positifs, où les employés se sentent valorisés et responsabilisés. Comme dans de nombreux pays d'Amérique latine, les stéréotypes du Brésil sont forts et difficiles à changer : les femmes sont censées devenir infirmières et les hommes ingénieurs.

En 2019, seulement 26 % des diplômés dans les  créneaux des STIM étaient des femmes. Voici quelques changements que les entreprises pourraient entreprendre pour promouvoir la diversité et l'inclusion : 

  • Veiller à ce que les fiches de poste utilisent un langage inclusif

  • Mener d'entretiens anonymes afin d'éliminer tout préjugé conscient ou inconscient

  • Prodiguer une formation pour aider les employés à identifier et à signaler les incidents 

  • la promotion de l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée, qui aide les femmes à sentir qu'elles ne manquent pas à leurs responsabilités familiales si elles choisissent de travailler

En réalité, ces techniques n'aideront pas seulement les femmes ; elles amélioreront l'expérience globale sur le lieu de travail et la satisfaction professionnelle de tous. En ce qui concerne le leadership féminin, il y a 20 fois plus d'entreprises fondées par des hommes que d'entreprises fondées par des femmes, et les entreprises fondées par des femmes se développent beaucoup plus lentement et sont limitées dans ce qu'elles réalisent. Un déséquilibre entre les femmes occupant des postes de direction peut empêcher les jeunes filles de se projeter dans la technologie et de choisir d'étudier dans des créneaux liés aux STIM. 

Mais les femmes ont besoin de plus qu'un simple coup de pouce pour se lancer dans la technologie ; les jeunes filles brésiliennes doivent recevoir la formation et les moyens nécessaires pour se rendre compte qu'elles ont leur place dans la technologie et que les options de réussite et de leadership sont une véritable possibilité pour elles. 

La France

Malgré la croissance sans précédent du paysage technologique français et la pénurie de talents, les femmes ne représentent que 20 % de l'ensemble des travailleurs de l'industrie. Il s'agit d'une amélioration par rapport à 2020, où le pourcentage n'était que de 17 %, mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Seulement 12 % des fondateurs de startups françaises sont des femmes et 11 % seulement occupent un poste de direction ; les fonds dont elles bénéficient pour financer leurs startups sont également inférieurs à ceux des startups fondées par des hommes, ce qui n'encourage pas les femmes à se lancer dans l'entreprenariat technologique. 

En outre, 46 % des femmes dans la technologie déclarent avoir été victimes de comportements sexistes, tels que des moqueries fondées sur le sexe, et la pénurie de femmes dans la technologie produit généralement moins d'innovation et une culture moins inclusive. D'autres craignent le syndrome de l'imposteur, le sentiment de ne pas appartenir, ou d'être confrontées à des stéréotypes injustes. Toutefois, des organisations telles que La French Tech s'efforcent de lutter contre ce phénomène avec leur Pacte pour la parité 2022, qui vise à garantir les éléments suivants dans les entreprises membres : 

  • Atteindre un seuil minimum de 20 % de femmes au conseil d'administration de l'entreprise d'ici 2025 et de 40 % d'ici 2028.

  • Former 100 % des cadres à la diversité et à l'inclusion et à la lutte contre la discrimination et le harcèlement. 

  • Garantir que 100 % des fiches de poste publiées s'adressent aux hommes et aux femmes. 

Et à partir de 2023, les entreprises candidates à la French Tech Next 40/120, grandes entreprises ayant le potentiel d'entrer dans l'indice boursier CAC 40, devront s'engager à travailler à l'amélioration des inégalités entre les femmes et les hommes et bénéficier d'un suivi de l'égalité entre les femmes et les hommes. 

Le Mexique

Au Mexique, la disparité entre les hommes et les femmes dans le créneau de la technologie découle d'un problème beaucoup plus systémique : les compétences numériques et l'accès à l'internet pour l'ensemble de la population et, bien sûr, pour les femmes. Comparé à d'autres pays en matière de disparité entre les hommes et les femmes dans le créneau de la technologie, le Mexique a obtenu des résultats bien inférieurs à la moyenne mondiale. En effet, l'accès au numérique varie considérablement d'un État à l'autre, les zones rurales connaissant des niveaux d'accès extrêmement faibles. 

Les hommes possèdent généralement plus de compétences numériques que les femmes, et cela va des compétences de base aux compétences avancées, de l'envoi d'un courrier électronique au codage. Pour les femmes de plus de 36 ans, l'écart se creuse encore davantage ; toutefois, les filles et les femmes âgées de 16 à 25 ans sont celles qui ont le plus de compétences numériques, ce qui offre l'occasion idéale d'accueillir davantage de femmes dans le secteur de la technologie. Seulement 12 % des diplômés universitaires en technologie sont des femmes et seulement 10 % des femmes qui obtiennent un diplôme dans un créneau lié aux STIM travaillent réellement dans ce créneau. 

Au Mexique, 44 % des femmes font partie de la population active, contre 77 % des hommes ; en ce qui concerne les postes de direction, seules 9 % des entreprises numériques et technologiques ont des femmes à des postes de direction et 23 % ont une femme cofondatrice. Et les perspectives ne sont pas beaucoup plus positives sur le front des salaires : les développeurs de logiciels masculins peuvent gagner 26 % de plus que les femmes ayant les mêmes compétences et la même expérience. Cette pénurie de femmes sur le marché du travail peut être attribuée à plusieurs facteurs : 

  • Indépendance financière : peu de femmes peuvent se targuer d'être financièrement indépendantes au Mexique et le fait de suivre un cours supplémentaire ou de commencer un nouvel emploi signifierait qu'elles se soustraient à leurs responsabilités en matière de garde d'enfants ou de soins à la famille.

  • Le COVID : le Mexique a perdu 1,1 million d'employeurs à cause du COVID et les femmes ont été les premières à subir de nombreux licenciements, en plus d'assumer des responsabilités familiales supplémentaires. 

  • Travail domestique non rémunéré : des études indiquent que les femmes mexicaines, tous statuts socio-économiques confondus, consacrent plus de 30 heures par semaine au travail domestique non rémunéré et aux soins.

Malgré les difficultés rencontrées par les femmes mexicaines dans le secteur de la technologie, de nombreuses organisations prennent des mesures pour atteindre la parité hommes-femmes. Le Women in Digital Award a été décerné pour la première fois le 8 mars 2022 à la présidente Salma Jalife Villalón du Centro México Digital, qui publie des rapports annuels sur l'industrie numérique et technologique. La Confederación Patronal de la República Mexicana offre des bourses aux femmes pour encourager le travail à distance et le développement des compétences numériques ; NIÑASTEM PUEDEN œuvre à la promotion de la technologie auprès des jeunes filles et Codigo X collabore à tous les niveaux d'éducation pour encourager les femmes et les filles à participer à la technologie. 

Les femmes dans la technologie sont l'avenir

Il peut être intimidant de faire le premier pas dans la technologie, surtout en tant que femme. Mais ne vous inquiétez pas, c'est un excellent choix qui vous sera bénéfique, ainsi qu'aux futures générations de femmes dans le créneau de la technologie. Si vous ne savez pas par où commencer, jetez un coup d'œil à certaines des choses que vous pouvez faire pour vous lancer dans la technologie : 

  • Créez un réseau solide : utilisez LinkedIn, vos relations universitaires ou les personnes que vous connaissez déjà dans le créneau de la technologie pour vous aider à gagner en confiance, à obtenir des conseils et à recevoir le soutien de femmes qui travaillent déjà dans le créneau de la technologie. 

  • Soyez persévérante et résiliente : le chemin sera semé d'embûches et vous vous sentirez peut-être parfois découragée, mais n'oubliez pas de demander de l'aide, de continuer à apprendre et de poursuivre vos objectifs. 

  • Rappelez-vous que vous avez votre place dans la technologie : les femmes sont censées être dans la technologie et dans tous les  créneaux. Même si vous n'en voyez pas autant, elles sont là et ne demandent qu'à vous rejoindre.

  • Défendez vos intérêts : sachez ce que vous valez et demandez des promotions, des augmentations, de nouvelles opportunités et tout ce que vous voulez au travail. Vous avez votre place dans la technologie et vous pouvez tout accomplir. 

Comme vous pouvez le constater, les problèmes auxquels sont confrontées les femmes dans la technologie diffèrent d'un pays à l'autre, mais certains thèmes généraux sont constants dans le monde entier. Nous nous sommes entretenus avec des experts internationaux sur sept des plus grands défis mondiaux et sur ce que la société peut faire pour les relever. 

Éliminer les préjugés sexistes dès l'enfance

La disparité entre les sexes commence dès l'enfance et de manière très anodine : donner aux filles des poupées pour jouer et aux garçons des voitures et des legos encourage des comportements différents et conditionne donc la manière dont les filles et les garçons choisissent leur futur parcours professionnel. Lorsque les enfants voient que la majorité des rôles d'infirmière ou de soignante sont occupés par des femmes et que les rôles liés aux STIM et à la pensée critique sont occupés par des hommes, ils supposent que c'est aussi leur voie. Les hommes se voient souvent confier les rôles les plus risqués dans les activités de groupe, laissant aux femmes des tâches plus "sûres" telles que l'organisation, la conception ou les détails.

De nombreux pays ont déjà mis l'accent sur ce point, mais le fait de veiller à ce que les enfants soient élevés dans un environnement plus neutre du point de vue du genre, sans attentes sociétales liées au genre, peut contribuer à élargir l'esprit des enfants et à les préparer à assumer le rôle qu'ils désirent.

Forger la confiance en soi des femmes

Voici une petite statistique : les femmes ont tendance à postuler à des emplois pour lesquels elles sont sûres de remplir au moins 90 % des conditions requises ; les hommes postulent même s'ils ne les remplissent pas. Les hommes sont encouragés à prendre des risques et à ne pas avoir peur de l'échec, tandis que les femmes sont plus prudentes. En outre, les femmes peuvent faire l'objet d'un examen différent au travail et être interrogées sur leurs projets familiaux, leur statut marital ou d'autres questions réservées aux femmes. 

En mettant davantage l'accent sur l'impartialité dans le processus d'entretien et en adoptant un langage inclusif, les femmes pourraient se sentir plus à l'aise lorsqu'elles abordent de nouvelles situations. Les entreprises qui offrent des congés de maternité et de paternité, en soutenant les deux parents de manière égale, peuvent contribuer à lutter contre les stéréotypes. 

Créer davantage de modèles féminins en technologie

Les femmes manquent de modèles et d'exemples de femmes ayant réussi dans le créneau de la technologie ; lorsque les femmes voient les plus grandes entreprises technologiques avec un personnel dominé par les hommes, il peut être difficile de se sentir encouragées. Toutefois, les associations et les communautés féministes peuvent aider les femmes à entrer en contact avec d'autres femmes employées dans la technologie et à accéder à des ressources, des outils et des programmes de mentorat. 

Les entreprises peuvent également œuvrer à   aux femmes davantage d'opportunités, de leur proposer des bourses d'études et de leur fournir des services de mentorat. 

Créer un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée

Les femmes sont touchées de manière disproportionnée par les responsabilités domestiques et familiales, ce qui peut les amener à travailler à temps partiel ou à quitter complètement le marché du travail. En offrant aux femmes des options hybrides ou à distance, en plus des services de garde d'enfants et des congés parentaux flexibles, on pourrait permettre à un plus grand nombre de femmes d'opter pour des rôles techniques. 

La disparité entre les hommes et les femmes dans la technologie peut être intimidante, mais voici la clé : ça s'améliore dans le monde entier et de plus en plus de pays prennent des mesures pour s'assurer que toutes les femmes ont accès à l'éducation technologique et aux mêmes opportunités de carrière que les hommes. 

Les femmes dans la technologie sont l'avenir et voici un fait : Atteindre la parité hommes-femmes dans la technologie et dans tous les créneaux améliorera la vie générale de chacun dans tous les secteurs.

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