Comment organiser ses journées et prioriser ses tâches, quand on code ? Les métiers de l’informatique et en particulier celui de développeur web frontend, backend ou fullstack sont très flexibles. A priori, vous travaillez plus au résultat que sur des horaires rigides. En outre, de plus en plus d’entreprises proposent du télétravail partiel ou illimité.
Pas étonnant donc que de plus en plus de codeurs essaient d’optimiser leur temps. Et ce, pas forcément pour en faire plus, mais pour faire plus de place pour leur vie personnelle.
Alors, comment peut-on prioriser sa liste de tâches pour coder efficacement ? Existe-t-il des méthodes éprouvées de développeurs pour organiser sa journée de travail ? Laissez-nous vous aider à mieux hiérarchiser votre temps et reprendre le contrôle sur lui dans votre poste de web developer.
Dans cet article, vous découvrirez notamment :
des conseils pour définir vos moments productifs
les bienfaits d’un daily scrum
le rôle du Product Manager et du backlog tech
la priorisation selon la matrice d'Eisenhower
la règle des deux minutes
comment organiser ses tâches dans son agenda
la méthode pomodoro
et les bienfaits de la déconnexion.
Prêt·e à organiser votre emploi du temps de dev à la perfection ? C’est parti !
Analysez vos horaires de productivité
Avant d’apprendre à coder, vous aviez peut-être, vous aussi, ce cliché en tête de la personne qui code à minuit en boulottant une pizza. Même si cette image est souvent loin de la réalité, elle a le mérite de nous rappeler que nous ne sommes pas tous et toutes productifs à toute heure du jour et de la nuit de la même façon.
Que vous soyiez dev dans une entreprise ou à votre compte, avant de commencer le grand chantier d’organisation qu’on vous propose, prenez un temps de recul. L’objectif ? Comprendre quand vous êtes efficace. Il faut bien comprendre :
que personne n’est câblé pour travailler 10 heures d’affilée sans perdre en productivité. Ceux qui y parviennent se font violence. Très peu d’entre eux sont vraiment efficaces tout le temps et à la longue, ils s’épuisent
que chacun a des moments où c’est plus facile de s’y mettre, où il ou elle reste concentré·e plus facilement.
Pour découvrir vos horaires préférés, faites le point sur les moments où vous vous concentrez facilement, où vous avez la pêche pour coder. Repensez à votre formation de codeur web ou à vos premières études (si vous vous reconvertissez en ce moment). Quand est-ce que vous bossiez à fond sur vos projets avant une date butoir ?
Était-ce le matin ? L’après-midi ? Le soir ? Est-ce que vous aviez une ou plusieurs périodes de grosse flemme ? Bien sûr, l’idée n’est pas d’être complaisant avec vous-même et de procrastiner toute la journée. C’est plus, selon la latitude que vous avez, de placer vos grosses périodes de codage sur vos objectifs principaux au moment où vous allez dépiler votre backlog comme un·e chef·fe.
Évidemment, si vous avez des horaires de travail fixes très stricts, des réunions et d’autres contraintes (personnelles, par exemple), votre emploi du temps sera moins flexible. Mais vous pourrez tout de même instaurer des plages horaires de deep work sacralisées, où vous serez au top de votre efficacité.
Le daily scrum : pourquoi, comment ?
Si vous êtes en entreprise, le daily scrum avec l’équipe de devs et de product managers peut vous donner la pêche pour le reste de la journée.
En pratique, c’est une réunion de 15 à 30 minutes dès le matin, en ligne ou en présentiel. Les devs disent ce qu’ils ont fait la veille, ce qu’ils vont faire aujourd’hui et s’ils veulent demander de l’aide sur un problème rencontré.
C’est un outil assez fantastique pour hiérarchiser ses tâches et se motiver.
C’est le moment où vous partagez vos tâches prioritaires. C’est une sorte de “pacte” qui vous lie à vos collègues (et vous-même). Il vous empêche de trop procrastiner.
Votre boss ou vos collègues vous aident à hiérarchiser vos tâches si besoin.
Vous pouvez évoquer un point de blocage et obtenir de l’aide.
Le fait de commencer sa journée par un contact avec ses collègues, surtout si on les aime bien, donne la patate (même aux introvertis : si, si).
Si vous êtes indépendant·e, vous pouvez effectuer ce daily scrum avec un ou plusieurs autres freelances ou membres d’un collectif, et ce même si vous ne travaillez pas pour le même client. Vous lancerez ainsi une dynamique vertueuse et aurez cette connexion aux autres qui rend le boulot plus gratifiant.
Productivité : le rôle du Product Manager et du backlog tech
Et après ? S’il y a un backlog de développement sur un produit ou service, c’est facile, me direz-vous. Le ou les product manager(s) a/ont fait la liste précise des fonctionnalités ou features à développer. Et votre rôle, c’est de les coder une à une.
Oui, mais… Dans le Product Backlog (on vous parle de lui dans cet article sur le rôle du Product Manager, un métier qui n’aura plus aucun secret pour vous !), il y a différents types de tâches.
Selon que votre équipe travaille :
avec la méthode agile
avec le framework Scrum
avec des sprints tels qu’ils ont été définis par Jake Knapp
en squad
et surtout, selon votre niveau de séniorité et votre rôle (développeur·se, lead, manager, VP…), les tâches varieront.
Vous pourrez, dans la même journée :
développer une feature
la tester
documenter ce que vous avez fait
faire du peer to peer development
faire du Test Driven Development
débugguer une app ou un site
apprendre une nouvelle techno
préparer ou donner une conf sur votre spécialité
manager des devs plus juniors… etc.
Et c’est là que le fait de connaître vos moments de productivité aide à prioriser vos tâches. Pour hiérarchiser votre to-do-list, pensez aussi à utiliser la fameuse méthode d’Eisenhower.
Prioriser ses tâches de dev efficacement
Trier ses tâches avec la matrice d’Eisenhower
Codeur, codeuse junior, ouvrez grand vos yeux, car cette méthode a fait ses preuves (dans plein d’autres métiers aussi, d’ailleurs).
Au début de chaque semaine voire de chaque journée, prenez quelques minutes pour faire cet exercice. C’est reculer pour mieux sauter, car cela vous fera gagner beaucoup de temps.
Le code de features urgentes et importantes est à faire en priorité, tout comme les autres tâches pressées et essentielles.
C’est aussi le moment de planifier ce qui est important mais pas urgent. Par exemple, documenter un projet ou préparer un article sur le TDD.
Déléguez ce qui est urgent mais pas important, si vous êtes senior et avez d’autres devs à qui vous pouvez confier ces tâches.
Supprimez tout le reste. On y voit plus clair, non ?
Dépiler ses tâches grâce à la règle des 2 minutes
Dans Getting Things Done, le gourou américain de la productivité explique que si une tâche prend 2 minutes ou moins, il faut la faire immédiatement.
Si vous vous fixez cette règle, votre liste des tâches diminuera très rapidement. Vous garderez donc de l’espace pour ce qui demande plus de concentration et de temps.
Organiser ses tâches dans son agenda
Une fois que vous avez bien hiérarchisé vos tâches en tant que développeur·se, bloquez des plages dans votre agenda. Vos moments de deep work, de codage sur une fonctionnalité donnée, de traitement de vos mails ou MP doit être explicite, tant pour les autres que pour vous.
Ce travail sera utile à la fois pour voir si votre estimation est juste (et pour l’ajuster au besoin), mais aussi pour savoir de combien de temps vous disposez encore et ne pas finir débordé·e.
Faire sa liste de plages horaires dans l’agenda se fait :
En fonction de vos grands objectifs annuels, mensuels et hebdo (réservez en premier les créneaux pour les tâches associées)
et des dates butoir pour chaque projet informatique
et enfin, toujours en accord avec vos phases de productivité.
Anticiper les imprévus
Prenez toujours en compte que les délais de sortie d’une app ou feature sont stricts… Mais les choses se passent rarement comme prévu dans le développement informatique. Gardez donc des créneaux de débogage et voyez assez large pour les plages de développement.
Bonus : booster sa concentration pour coder efficacement
La méthode Pomodoro
Cette méthode d’organisation du temps de travail a fait ses preuves. Pendant 25 minutes, on chronomètre une tâche. À la fin, on fait une pause de 5 minutes. Tous les 4 cycles, on fait une pause plus longue de 30 minutes. Cette manière de procéder aurait prouvé son efficacité pour booster la concentration. À tester !
Éviter le multitasking
Les développeurs·ses l’ont bien compris, le multitasking est l’ennemi public numéro 1 de la productivité. Il faut beaucoup mieux se concentrer sur le développement d’une feature de A à Z plutôt que de switcher sur plusieurs autres tâches. D’ailleurs, l’expression américains “Switching cost” évoque le temps long (20 à 30 minutes) que l’on met pour se re-concentrer après avoir changé de tâche.
Bloquer les notifications
Dans le même ordre d’idées, pas mal d’applications existent pour bloquer Internet, Youtube ou d’autres apps, telles que Freedom. De manière générale, pour développer efficacement :
fermez votre boîte mail toute la journée sauf sur 1 ou 2 moments “Inbox Zero”
fermez l’application de messages instantanée et désactivez les notifications sonores
mettez votre portable sur silencieux.
Déconnecter
Cela peut sembler paradoxal quand on travaille dans l’informatique, mais déconnecter est essentiel pour recharger ses batteries. Vous aurez beau prioriser vos tâches au top et connaître par cœur vos heures de productivité, si vous êtes crevé·e, vous vous laisserez tout de même dépasser. Pensez donc aux plages (sacrées) de détox digitale le soir et les week-ends, qui vous feront aimer le métier de dev longtemps !
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